Le premier élément à connaître lors d'un tir de longue distance... Et bien c'est la distance qui nous sépare de la cible à atteindre.
Cette distance peut être calculée au moyen du réticule de votre lunette. Il est important de savoir si votre lunette est de type premier plan focal (FFP) ou second plan focal (SFP).
Pour le premier plan focal nous pouvons mesurer une cible à tous les niveaux de grossissement, le réticule variant de taille en même temps que la cible.
Tandis qu'avec un second plan focal le réticule à une dimension fixe et la cible grossit indépendamment du réticule. Il faut donc connaître à quel niveau de grossissement nous pouvons faire les relevés de mesures pour être fiable.
Il faut aussi connaître l'unité de mesure angulaire de votre lunette. Mrad, MOA, 1/4, 1/8 etc...
La formule à appliquer pour calculer la distance avec une lunette en Mrad ou en MOA
Exemple, une cible qui mesure 1,50 m, et qui est estimée par le tireur à 2 Mrad dans son réticule, se trouve, à 750 mètres de lui.
A moins d'être très fort en math il vous faudra une calculette car les cibles n'ont pas toujours une dimension très ronde et qui entre à merveille dans la formule.
Il existe des règles comme le MilDot Master mais plutôt adapté aux mesure américaine qui permettent d'obtenir un résultat plus rapide. L'inconvénient pour nous c'est que cette règle exprime des mesures de cible en Inch, nous donne une distance en Yard, il nous faut encore convertir ces mesures pour qu'elles soient compréhensibles pour nous.
Personnellement j'ai fait une réglette du même genre, sauf qu'elle est adaptée à nos mesures métriques Européennes et surtout adaptées aux distances qui nous intéresses.
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Mrad
Cette règle est graduée de 0,2 Mrad (Mils) jusqu'à 5 Mrad ce qui nous permet de déterminer la distance de cible très petite jusqu'à 2000 mètres.
Exemple: une cible de 25 centimètres qui occupe 0,2 Mrad dans le réticule sera à une distance de 1250 mètres.
Exemple ici
MOA
Cette règle est graduée de 0,7 MOA jusqu'à 17,2 MOA ce qui nous permet de déterminer la distance de cible très petite jusqu'à 2000 mètres.
Exemple: une cible de 25 centimètres qui occupe 0,7 MOA dans le réticule sera à une distance de 1250 mètres.
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Définition : Tendance qu'a un corps animé d'un mouvement de rotation rapide autour d'un axe à s'opposer à tout effort destiné à modifier la direction de son axe de rotation. Le drift est la dérive latérale d'un projectile due à son effet gyroscopique.
Dès que le projectile entre en contact avec la rayure du canon, il est animé par un mouvement de rotation sur lui-même au fur et à mesure qu'il avance dans le canon. Plus la rayure est faible, plus la vitesse de rotation sur lui-même sera rapide.
Pour une rayure de 1/10 le projectile tournera plus vite que pour une rayure de 1/12.
Lorsque le projectile quitte le canon, ce mouvement de rotation lui permet de garder une grande stabilité sur l'axe horizontale dans sa trajectoire.
Au contact de l'air et des forces le contraignant dans son avancée vers la cible lointaine, le projectile dévie de sa trajectoire dans le sens de sa rotation.
Si votre canon à une rayure à droite, le projectile déviera vers la droite et bien sûr si la rayure est à gauche, le projectile ira vers la gauche.
A partir de 400 mètres c'est un élément dont il faut tenir compte. Plus votre cible est loin et plus le poids de l'ogive est lourd, au plus cette dérive sera importante.
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C'est le poids d'une colonne d'air de 1cm² allant de la surface de la terre jusqu'à la Tropopause. Elle se mesure en Hectopascal (hpa). On peut la traduire grossièrement en Kg/cm2. Cette pression évolue constamment au niveau du sol en plaine à cause des situations dépressionnaires ou anticycloniques.
La pression atmosphérique affecte les performances d'une balle parce qu'elle affecte la densité de l'air dans lequel la balle doit voyager. La pression atmosphérique dépend principalement de l'altitude, et a un degré moindre des variations dans l'atmosphère qui produisent les hautes et les basses pressions barométriques que nous entendons dans les prévisions météorologiques.
L'air étant moins dense en altitude, les balles volent plus vite, donc en théorie volent plus loin. Nous verrons que ce n'est pas toujours le cas à cause de la température qui diminue...
Une variation de la pression, même en plaine, influe sur le vol de la balle et modifie la parabole de celle-ci.
Chez nous on parle d'une pression atmosphérique de 1013 mbars au niveau de la mer. Cette pression de base peut varier en fonction de l'endroit où l'on se trouve sur le globe terrestre.
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Le froid a tendance à densifier l'air, c'est à dire à concentrer ses molécules. Il en résulte que l'air devient plus "épais" quand il fait froid, et donc il constitue un frein au vol de nos balles au fur et à mesure que la température diminue.
L'inverse quand il fait chaud, l'air se dilate et la concentration de molécules diminue. Il y a toujours le même pourcentage d'oxygène pendant ce phénomène, rassurez-vous!
La température de l'air affecte la traînée aérodynamique " résistance de l'air " produite par la balle dans son vol... Il y a deux raisons à ceci:
La température est liée à l'altitude. Pour ceux qui vivent en plaine ce n'est pas tellement un problème, mais dès qu'il faudra aller en montagne, ne perdez pas de vue que l'on perd entre 0,6°C et 1°C par 100m d'altitude gagné. Cette fourchette varie en fonction de l'humidité de l'air. Cette diminution de la température est aussi liée avec la latitude. En effet, en Europe, on perd entre 0,6°C et 1°C par 100Km parcourus vers le nord géographique.
Si la température diminue avec l'altitude, vous comprendrez qu'il y a quelque fois un effet de compensation entre une balle qui théoriquement vole plus vite car la densité de l'air diminue et cette même balle qui va voler moins vite car il fait plus froid...
En plaine, les effets de la température dominent.
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Selon la saison et l'intensité du soleil, les déplacements des impacts sont très variables. Nous ne pouvons choisir que les corrections en élévation et en dérive.
On pourrait croire que la pluie est un frein au vol de la balle mais en fait, c'est négligeable.
Le soleil va surtout gêner le tireur qui verra moins bien dans sa lunette à cause des reflets ce qui va provoquer un changement inconscient du point de visée.
Il existe des tables de tir sur lesquelles sont inscris un certain nombre de clics à ajouter ou à enlever sur la hausse si la luminosité est bonne ou mauvaise. Cela devient très fin et dépend surtout du ressenti du tireur qui aura tendance à tirer plus ou moins haut, selon les conditions de luminosité du jour. Cela peut se jouer à plus ou moins deux clics à 600m, plus au-delà.
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L'effet le plus important du vent sur le vol de la balle est de changer sa direction horizontale. Pour engager des cibles à grande distance, le tireur doit apprendre à estimer les paramètres de la vitesse de vent. La vitesse et la direction du vent peuvent être mesurées par les instruments appropriés, ou être estimées par les observateurs expérimentés à partir des signes tels que le mouvement des feuilles et de l'herbe. Une manche à air peut être utilisée à proximité du tireur.
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Pour le tir en plaine, on ne se soucie pas de ce problème... Mais dès lors que vous êtes sur une colline ou sur le toit d'un immeuble, la notion de pente prend de l'importance.
En effet, selon l'inclinaison du tir, vers le haut ou vers le bas, il faudra enlever 1 ou plusieurs clics en hausse pour toucher au but. Tirer vers le haut ou vers le bas revient à tirer plus loin.
Certaine carabine sont équipée d'un inclinomètre ou un indicateur d'angle.
Les chiffres indiquent un pourcentage pour recalculer votre distance:
Exemple si votre première estimation est de 900 mètres mais que vous tirez suivant un angle de 10 degrés nous aurons une correction à effectuer.
A une horizontale parfaitement plate et de niveau l'indicateur affichera "0" ou 100%. À une pente de 10° l'indicateur affichera 98, ce qui veut dire 98%.
==> 98% de 900 mètres est égale à 882 mètres qui sera la distance à tenir compte pour le relevé des éléments initiaux de tir (EIT)
Le tableau ci-dessous reprend une série d'angle avec les corrections
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On pourrait parler aussi d'autres facteurs principaux influençant la trajectoire d’une balle, en temps réel, comme :
Comme chacun le sait, la vitesse initiale d'une balle est un facteur d'importance fondamentale qui détermine sa trajectoire. Par conséquent, il est nécessaire pour le tireur de connaître la vitesse de la balle afin de savoir ou viser et comment ajuster son tir. La meilleure évaluation de la vitesse est obtenue en effectuant des mesures minutieuses avec les munitions destinées à l’arme et de préférence, approximativement, à la température habituelle d’utilisation de ces munitions mais il existe des tables qui en sont en général mises à dispositions des tireurs par les firmes qui fabriquent les balles ou les ogives. En fait, il y a deux types de facteurs, aléatoires et systématiques, qui déterminent la vitesse de la balle pour n’importe quel tir. Un certain nombre de facteurs aléatoires inévitables, d’un tir à l’autre (entre tirs), entraînent une variation de la vitesse initiale et affectent le mouvement propre du projectile de manière imprévisible. Le tireur réduira donc au minimum cette variation aléatoire par le choix des munitions qui auront démontrés leur régularité et leur groupement au cours des mesures rigoureuses de vitesse. D’où, la nécessité de l’obtention de la stabilité du rechargement. Tous les tireurs avisés le savent.
Les effets du coefficient balistique sur le vol de la balle
Le coefficient balistique d'une balle est la mesure de sa capacité à se déplacer dans l'air avec une résistance minimale. Cette résistance s'appelle la traînée aérodynamique, et son effet le plus significatif est de réduire la vitesse de la balle et d’augmenter de ce fait son temps de vol. Une augmentation du temps de vol augmente la chute verticale de la balle par rapport à sa ligne originale de départ, et donc elle augmente également la correction verticale ou l'ajustement exigé pour atteindre des cibles à différentes distances. Un autre résultat important de la traînée aérodynamique est qu'elle rend la balle susceptible de débattement au vent, qui est un changement horizontal de la direction dans la trajectoire de la balle, provoqué par le vent soufflant par le travers de la ligne de visée. Contrairement à ce que beaucoup de gens supposent, l'effet du vent de travers sur le chemin de la balle ne dépend pas principalement du temps de vol de la balle, mais de la durée pendant laquelle la balle est retardée dans sa trajectoire vers la cible par la traînée aérodynamique. N'importe quelle augmentation du coefficient balistique de la balle tend à réduire ce temps de retard, et il peut en être ainsi quoique le gain en coefficient balistique soit réalisé aux dépens d'une vitesse inférieure et d'un plus long temps de vol.
Souvenez-vous de votre cours de mécanique rationnelle : l'effet de Coriolis sur la trajectoire d'un projectile est une conséquence de la rotation de la terre et du fait que la surface de la terre soit courbée plutôt que plate. L'importance et la direction de l'effet de Coriolis dépendent de la situation de l’arme (sa latitude) et de la direction horizontale (azimut) selon laquelle l’arme est orientée. L'effet de Coriolis est si petit par rapport à d'autres effets sur le chemin du projectile qu'on ne le prend pas en compte d'habitude excepté dans le cas de tirs d'artillerie à longue portée. Il sera donc considéré comme négligeable.
Dans la description de la répartition des impacts sur une cible, la dispersion (l’inverse du groupement) se rapporte à la dispersion des projectiles autour du centre du point visé. Une petite dispersion est synonyme de ce qui s'appelle généralement la bonne précision et une grande dispersion est synonyme de ce qui s'appelle généralement précision faible. Les causes de la dispersion sont parfois divisées en deux classes. La première, qui peut s'appeler l'erreur de visée se rapporte à des erreurs dans la direction dans laquelle l’arme était alignée lors du départ du coup. La seconde, qui peut s'appeler la dispersion balistique, se rapporte à des déviations de la balle de son chemin prévu vers la cible après qu'elle ait quitté l’arme.
La dispersion balistique dépend principalement de la qualité du fusil et des munitions. Si le tireur peut faire des groupements d’une manière satisfaisante avec de petits projectiles aux distances courtes telles que 100 mètres, cela tient à la qualité du fusil et aux propriétés qui déterminent la qualité des munitions. Les performances du système arme/munitions ne peuvent pas être transposées aux longues distances à partir des groupements obtenus aux courtes distances, parce que la dispersion verticale aux longues distances dépend très fortement de la variation de la vitesse initiale entre chaque tir, tandis que l'exactitude à courte portée est souvent tout à fait peu sensible à ces variations de vitesse. Considérant que la dispersion balistique dépend de la qualité du fusil et des munitions, l'erreur de visée dépend de la compétence du tireur et des possibilités du système optique.
Les informations sur les conditions d’environnement doivent être fournies par le tireur ou par son observateur. Les divers éléments de cette information sont plus ou moins importants, selon / en fonction de la distance de la cible et de l'importance relative de l'effet de chaque élément de la trajectoire. La vitesse initiale, le coefficient balistique, la distance, les conditions de vent et la vitesse de la cible (dans le cas d'une cible mobile) ont des effets relativement grands tout au long de la trajectoire depuis l’arme jusqu’à la cible et doivent donc être connus le plus exactement. On doit reconnaître que ni l'erreur de visée ni la dispersion balistique ne peuvent jamais être réduites à zéro, et donc si une cible est atteinte par le projectile ceci est une question de probabilités, selon la taille de la cible, la compétence du tireur et l’exactitude des informations.
L'humidité relative affecte les performances d’une balle parce qu'elle affecte la densité de l'air dans lequel la balle vole. Contrairement à ce que beaucoup de gens supposent, l’air humide est moins dense que l'air sec dans les mêmes conditions de température et de pression barométrique, parce que le poids moléculaire de l'eau est moins grand que les poids moléculaires des principaux gaz composant l'air que nous respirons (79% d'azote et 21% d'oxygène) et qui composent notre atmosphère. L'effet de l'humidité sur les performances des balles est petit par rapport à d'autres facteurs influents. L’humidité relative à un plus grand effet sur la densité d'air à température élevée qu'à basse température, mais même à 32°C, la différence de densité entre l'air complètement sec et l'air complètement saturé est seulement de 0,1%.
Ces paramètres n'ont qu'une influence minime sur la balistique pour les distances qui nous intéresses et n'entre pas en ligne de compte pour déterminer les éléments initiaux de tir que nous avons besoins.
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